Jean-François Millet, Mary Cassatt, Degas… oser peindre l’intimité et la tendresse !

Expo Mary Cassatt au Musée  Jacquemart-André

Je n’y aurais pas pensé, mais Michel Neyer insistait pour qu’on parle de l’expo Mary Cassatt : vous ne connaissez pas Marie Cassatt ?

Les femmes artistes américaines… et la France

On connaissait la fantasque Fanny Osborne, (devenue l’épouse dévouée de Stevenson…); on connaissait l’impérieuse Géraldine Reed, ( qui a débarqué un jour inopinément à Barbizon pour épouser un des fils de Jean-François Millet,…) ;
moi, je ne connaissais pas Mary Cassatt.
C’est pourtant une de ces figures étonnantes de femmes-artistes qui vont faire rayonner la peinture française,  et l’impressionnisme en Amérique.

On peut la découvrir dans cette expo au Musée Jacquemart-André :

Mary Cassatt, c’est l’unique figure féminine américaine du mouvement impressionniste, qui, repérée par Degas au Salon de 1874, exposera par la suite régulièrement aux côtés du groupe.

 

Issue d’une riche famille de banquiers américains d’origine française, Mary Cassatt a séjourné quelques années en France durant son enfance, puis poursuivi ses études à l’Académie des Beaux-Arts à Pennsylvanie, avant de s’intaller définitivement à Paris.

Tout comme Berthe Morisot, Mary Cassatt excelle dans l’art du portrait, qu’elle approche de manière expérimentale.

Influencée par le mouvement impressionniste et ses peintres aimant à dépeindre la vie quotidienne, Mary Cassatt a pour sujet de prédilection les membres de sa famille qu’elle représente dans leur environnement intime. Son regard unique et son interprétation moderniste du sujet traditionnel de la mère à l’enfant lui vaudront, par ailleurs, une reconnaissance internationale.

On pourrait faire un roman de la relation passionnée (professionnelle et seulement platonique ? ) de Mary Cassatt avec Edgar Degas…
(consultez Wikipedia, qui raconte tout)
… mais je voudrais aujourd’hui seulement montrer comment Jean-François Millet a pu influencer ces deux peintres : il leur a donné le goût ( et l’audace ) de peindre l’intimité de la vie quotidienne, la tendresse, la pudeur, …
ce que Goethe appelait « das suße Lebenslust » « la douce habitude de vivre ».

 

Les peintres nous apprennent à aimer… ce que nous avons sous les yeux.

Et ils nous apportent… ( comme le dit Louis-Ferdinand Céline) … cette petite musique intérieure qui fait chanter la vie  ! 

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